je dois faire une auto évaluation sur ces quatre premiers mois & je me sens un peu embarrassé.
J’ai commencé cette formation avec un moral d’enfer, chargé à l’EPO : ego plus optimiste.
J’en ai oublié “les fondamentaux” le travail de soute, au quotidien d’où un retard abyssal au premier rendez-vous d’un contrôle des connaissances.
Sans omettre un premier stage où j’ai soigneusement gâché l’attention & les conseils généreusement prodigués. Pourtant ma bonne volonté & cette motivation acquise en moins de quatre mois d’une activité non feinte en maison de retraite & auprès d’enfants polyhandicapés étaient (d’après moi) prometteuses.
Las, je n’ai retenu que ces réflexes de “bricolage” où l’on se sert de ses deux mains pour coller une protection sans trop s’interroger sur la personne qui s’en remet à vous dans des moments certainement humiliants. Et je n'aborde pas les questions d'hygiéne si évidentes & complétement évacuées.
Au quatrième mois je commence à piger que ce métier est aux antipodes de cette caricature.
Vous vous dîtes à cet instant soit ce mec n’est pas une lumière (qui qui dit çà) soit il est bloqué ou pas fait pour le job? Maintenons le suspens.
J’avoue quand même quelque chose. Je suis atteint du syndrôme du gentil garçon, celui qui enfant descendait des trottoirs quand une “mémé” un peu imposante, un peu brinqueballante s’avançait ou répond présent à toutes les galères qui se présentent par cet excés d’empathie pathétique qui ferait dire au premier “psy” attentif : “ce gars-là “ cherche à être membre du club, de n'importe quel club.
Imaginez un ramasseur de balles à Roland - Garros par exemple qui se précipiterait sur l’objet volant identifié avant même qu’il ne touche le sol pour le remettre en main propre au federer du fond du cour.
Vous me direz que la métaphore pêche par ce que le federer, il est loin d’être manchot & que chopper une balle qui fuse à 200 kms/h faut être cinglé. Mais l’idée de se substituer ainsi à quelqu’un plutôt que de l’inciter, l’accompagner à accomplir une action autonome relève du non-sens.
Ainsi étais-je?
Plus j’apprends tout ce qui tourne autour du corps & les mots pour le dire, plus je me dis qu’une partie de cet enseignement pourrait être au programme des écoles de France pour préparer des citoyens plus subtils, plus sensibles à eux-mêmes & à autrui plus instruits sur ces causes nationales que sont “les choses de la santé”.
Quand je vois des glandus, cigarette au bec disserter sur la “liberté” (la leur) en danger, j’hallucine : à jeun. Les cigarettiers doivent se frotter les mains & les maffieux de tous bords sniffer la bonne affaire, le bizzness a encore de beaux jours.
La liberté mérite une autre réflexion que celle de pseudos hédonistes camés à des produits & dans leur dépendance. Mais je m’emporte!
Ce qui est marrant d’ailleurs reste la vérification de ces proverbes “de grand-mère” style : “les cordonniers sont les plus mal chaussés (à peu près) & les volutes qui montent lors de nos temps de pause attestant combien chez les “pros de la santé” en griller une petite reste encore : une respiration.
Bon à ce jour, je suis loin d’être un bon!
Je suis comme toujours devant l’épreuve de l’étude à tourner autour au lieu de m’organiser, de planifier simplement l’acquisition de ce b.a ba. Je ne vous dis pas la somme de travail que se coltine les étudiantes-s infirmiers, les voir marner m’aide comme ces voitures qui cherchent l’aspiration. Je vais encore zigzaguer qqs jours mais je n’ai nullement envie de me planter avant d’aborder la ”ligne droite des Hunaudières”
A CIAO
incipit
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-je ne suis pas un écrivain. Je n’en ai jamais eu l’obstination, l’urgence.
Se coltiner à une narration se fait au détriment de la vie, de ces
intensi...
Il y a 6 ans
Je me demande en te lisant combien parmi les aide-soignants ont cette approche de l'autre, ce souci de justesse dans les mots comme dans les gestes...
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