appelons là ainsi.
J'ai en tête certains portraits de collégues de promo, des esquisses ou des pointillés qui me donnent des indices sur les personnalités côtoyées.
Mon regard de cyclope ne revendique ni précision ni grande lucidité mais la réduction de la focale me fait parfois zoomer sur des instants marquants. Où du moins qui me marquent.
J'ai eu la chance lors de mon premier stage d'être "drivé" par une aide-soignante qui reste ma référence. Plus que des gestes techniques, plus qu'une grande disponibilité : une aptitude et un souci constants à envisager chaque patient avec la singularité de son histoire et de sa souffrance.
Depuis je mesure chaque fois mon écart à ces dimensions.
Dernièrement une collégue a eu une note optimale lors d'un module d'hygiène. Elle fut la seule. Je ne vous parle pas de la mienne (shame on me)!
Avoir une telle note n'a rien en soi d'extraordinaire mais dénote pour moi une dimension qui me fait défaut : un travail constant, méthodique, une curiosité.
Cette jeune femme ne cherche pas à se singulariser. Elle est calme et posée. Les notes qu'elle prend, s'alignent avec clarté sur la page, ordonnées et lisibles. Pour avoir échangé quelques mots, je sais qu'elle a déjà une pratique significative dans le métier.
En refermant son classeur ce vendredi, elle a laissé échapper : "Comme j'aime ce que je fais, je le fais bien".
La phrase scintille dans mon esprit : depuis.
incipit
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-je ne suis pas un écrivain. Je n’en ai jamais eu l’obstination, l’urgence.
Se coltiner à une narration se fait au détriment de la vie, de ces
intensi...
Il y a 6 ans
Interesting to know.
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