JE SUIS TOMBÉ AMOUREUXDe tout un service!
Pour lever toute ambiguïté, je tiens ici à stipuler qu’il s’agit là d’entendre “Amour du travail” et non “Amour au travail”.
Je sais très bien que certains m’envient d’avoir choisi un apprentissage dans un monde de femmes
où la beauté (et celle intérieure n’est pas des moindre), assaille tout votre être. Mais là, je reste concentré sur cette activité du soin qui semble au fond si simple et qui en moi dévoile toujours plus de sa complexité.
La formation des aides soignante/s est certes en de çà de celles des infirmières mais elle s’y accole bien étroitement dans le quotidien d’un service quand vous côtoyez les mêmes corps “en souffrances potentielles”.
J’ai donc passé quatre semaines dans un service dénommé “spécialités” (ORL, OPHTALMO, STOMATO, GYNÉCO) où se mêlaient autour de pathologies bigarrées des patients de toutes les tranches d’âge. D’un enfant mordu à l’oreille par un labrador à cet homme rencontré en chirurgie “viscérale” le mois précédent à Grasse et devant là subir une laryngectomie.
Je précise que j’évoluais principalement en “ORL”
Une formation par apprentissage fait réellement sens quand l’accueil ne se limite pas à accepter dans ses murs “l’élève”. Si par chance vous atterrissez dans un service qui poursuit une réflexion sur l’encadrement des stagiaires (ici aide-soignants/infirmiers), vous avez de grandes chances de réellement apprendre et déjà vos propres limites.
Entendons nous bien, je parle d’apprendre pas de maternage.
Et là je dois dire que ma première surprise fut de rencontrer des personnes attentives et suffisamment passionnées par leur job pour en transmettre “les arcanes”. Montrer par l’exemple.
Chacune des AS qui m’a accompagné dans ces quatre semaines a cherché à partager son savoir. Avec le même souci de transmettre le meilleur d’elle-même avec la rigueur toujours expliquée des tenants et des aboutissants : que ce soit d’un soin, d’un matériel d’aspiration, d’un lit, des mises à jour des fiches “nutrition” des patients de la base du service.
Elles ont chaque fois cherché à me montrer combien chaque discussion avec un patient devait enrichir notre connaissance de sa singularité pour améliorer son suivi. Elles ont su me montrer l’importance du premier accueil d’une personne pour initier un séjour optimal pour son bien être.
Pour avoir mis leur patience à plus rude épreuve que ne l’ont fait les malades, je peux témoigner de leur abnégation et de leur sang froid.
Bien sûr comme dans toute collectivité, le climat est varié : ensoleillé, électrique mais j’ai appris en observant la vie de cette structure combien la force de travail des uns et des autres était huilée par la capacité à débattre, trancher et à se remettre en cause. Cela passe souvent par la subtilité de ceux qui encadrent.
Un médecin qui intègre jusqu’aux aides- soignantes dans ses visites médicales donne le diapason sur la manière dont vous serez soigné.
Je n’étais pas là pour faire un reportage ni un audit, juste pour apprendre ce que font ces “êtres” qui soignent, que l’on appelle IDE( elles, il, dans ce service), AS. Pour les unes, je suivais à leur humeur, la tension de leur journée pour les autres je focalisais mon attention à suivre leurs pas.
MA MÉMOIRE, CETTE FOIS, A IMPRIMÉ CES VISAGES À NE PAS OUBLIER!
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